Résultats de l’essai CAPRISA sur l’éfficacité d’un gel mocrobicide

Publié le : 16 juillet 20203 mins de lecture

Un gel vaginal pour bloquer la transmission du VIH

L’essai « Caprisa » a été conduit par Salim et Quarraisha Abdool Karim, un couple de médecins chercheurs du Centre pour le programme de recherche sur le sida en Afrique du Sud (Caprisa), dans l’Etat du Natal. Les femmes de la région, en majorité zouloues, y sont séropositives dans de grandes proportions : près de 10 % chez les filles de moins de 16 ans, 50 % chez les femmes de plus de 24 ans. L’essai a débuté en 2007, pour tester l’efficacité d’un gel microbicide contenant à hauteur de 1 % du ténofovir, un antiviral très utilisé dans le traitement des séropositifs. 843 femmes âgées de 18 à 40 ans, toutes séronégatives, sexuellement actives et à haut risque de devenir séropositives ont participé jusqu’au bout à l’essai et ont reçu pour les unes le gel avec Ténofovir, les autres un gel placebo, avec pour consigne d’utiliser une dose de gel à peu près douze heures avant une relation sexuelle, puis une autre douze après. Elles furent suivies chaque mois pendant trente mois, tant sur l’usage du gel que sur la fréquence de leurs relations sexuelles.

Au bout de trois ans, les résultats sont très encourageants : le nombre d’infection par le VIH a diminué de 39% en moyenne, et jusqu’à 54% chez les femmes qui ont utilisé le gel régulièrement. « Si ces bons résultats se confirment, on disposera pour la première fois d’un outil de prévention que les femmes peuvent gérer elles-mêmes. C’est très important, notamment pour les pays du Sud », commente M. Delfraissy, le directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), qui rappelle que les méthodes préconisées jusqu’alors (préservatif et pratiques sexuelles) étaient essentiellement « entre les mains des hommes ». Selon les responsables de Caprisa, ce gel pourrait « remplir un manque important dans la prévention contre le VIH, surtout pour les femmes incapables de négocier avec succès une monogamie mutuelle ou l’usage du préservatif ». Les femmes représentant une majorité des nouveaux cas d’infection par le VIH dans le monde, les résultats de l’essai Caprisa donne l’espoir d’un traitement efficace, à un coût peu élevé.

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